Ce que vous devriez absolument savoir pour connaître le bonheur
Peut-on réellement connaître le bonheur de manière stable et durable ?
Quiconque est réellement honnête avec lui et est capable de regarder sa vie avec un peu de hauteur, peut admettre et constater que rien ne dure. C’est la réalité des faits.
Le bonheur ou les bonheurs que nous pouvons vivre ne dure jamais. Vous apprenez une bonne nouvelle, la joie vous accompagne. Seulement ce moment ne durera pas. Sans forcément rencontrer de situations adverses, ce bonheur reste éphémère comme tous ceux que nous connaissons ici-bas.
Vous rencontrez quelqu’un, vous êtes sur un nuage. Vous sentez la promesse d’un bonheur futur. Mais les jours, les semaines, les mois passent. Les premiers désaccords, les premières disputes viennent assombrir cet espoir.
Je pourrais multiplier ainsi les exemples à l’infini, mais il suffit à chacun d’observer sa propre vie pour voir que le bonheur ne dure jamais.
L’idée de la richesse pourrait faire croire au bonheur. Pourtant la réalité est bien autrement. Une étude montre de toute évidence que les personnes sont moins heureuses que la plupart des gens.
Connaître le bonheur serait-il un leurre ? Peut-être pas.
Que faire pour connaître un bonheur durable ?
La première étape consiste à y aspirer sincèrement. Cette aspiration est le premier moteur qui nous permettra de nous orienter dans la bonne direction. Nous devons surtout aspirer à voir la réalité telle qu’elle est, identifier clairement les causes de la souffrance et celles du bonheur;
Cette aspiration naît de l’évidence que cette vie fondée sur la satisfaction du désir ne peut nous faire connaître le bonheur de manière durable. C’est bien cette insatisfaction qui va nous mener vers cette quête.
Les véritables causes de la souffrance
Là aussi c’est l’honnêteté envers nous-mêmes qui nous permettra d’identifier clairement les causes de la souffrance. Nous devons parvenir à ce constat que ce ne sont pas circonstances extérieures qui sont la véritable cause de nos souffrances, mais bien les pensées et émotions qu’elles réveillent. Parce que si les circonstances extérieures portaient les caractéristiques de la souffrance, nous devrions en subir tous les effets de manières similaires. Or, si nous nous efforçons d’être objectifs, nous admettrons que personne ne vit des circonstances identiques de la même façon. Certains ne seront pas du tout affectés par des conditions adverses tandis que d’autres les vivront dans la plus grande souffrance.
C’est donc bien en nous-mêmes que nous devons chercher les vraies causes de la souffrance. Sinon nous ne pourrons jamais opérer le moindre changement et nous libérer de ces facteurs perturbateurs. Nous serons toujours la proie de la souffrance.
Les véritables causes du bonheur
Là aussi, si nous faisons un constat objectif nous admettrons que nous pouvons bénéficier des meilleures conditions sans connaître le bonheur. Si nous sommes traversés par la colère, la jalousie ou n’importe quelle émotion négative nous pourrons être en compagnie de personnes attentionnées et bienveillantes sans pour autant en bénéficier.
Nos « états mentaux » accaparent alors toute notre attention et perturbent notre sérénité. Ce n’est donc pas à l’extérieur qu’il faut chercher les causes du bonheur, mais bien en nous-mêmes.
Si nous voulons connaître le bonheur et qu’il dure, nous devons le construire sur des bases solides et non sur des satisfactions dont les effets ne seront que temporaires.
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Vers un bonheur durable
Maintenant avec la même honnêteté posons-nous la question de savoir à quel moment avons-nous vécu des moments de bonheurs authentiques ?
Chaque fois que nous avons été capables d’une authentique compassion, d’un amour sans condition. Il suffit que vous en fassiez maintenant l’expérience. Souhaitez de manière authentique à quelqu’un de connaître le bonheur. Si vous avez du mal, commencez par un petit enfant. Par contre, ça ne marchera que si vous êtes sincère. Que ressentez-vous alors ? Sans vous mentir à vous-même.
Du bonheur, de la joie. Il ne s’agit pas d’une émotion, mais d’un état.
Naturellement, vous allez objecter « mais ça ne dure pas ». Ça ne dure pas en effet parce que nous laissons nos émotions négatives reprendre le dessus. Mais cet état peut durer aussi longtemps que nous y demeurons. Cet « état » est comme le bleu du ciel, imperturbable, infini, profond. Les émotions sont comme les nuages. Elles peuvent recouvrir le ciel, mais jamais le faire disparaître. La question est de savoir où se porte notre attention. Sur une réalité impermanente (les nuages) ou sur une réalité qui ne varie pas par nature (le bleu du ciel).
Tout le but de la méditation est de nous amener à nous établir dans cette « vraie nature », ce bleu du ciel, sans plus être perturbés par les émotions qui s’élèvent dans notre esprit (les nuages). Cela nécessite de l’entraînement jusqu’à ce que ces « facteurs perturbateurs de l’esprit » ne parviennent plus à affecter notre sérénité.
Par Bruno Lallement
Pour en savoir plus sur Bruno Lallement, l’auteur de ces balades